Le modelé d'érosion lié au passage d'un glacier dans une vallée est caractérisé par une succession de zones de sur creusement,les ombilics, et de contre-pente, les verrous. Lors de la fonte du glacier, les ombilics sont occupés par des lacs peu à peu comblés par des apports sédimentaires. |
Les tourbières sont des formations
végétales qui colonisent des étendues d'eaux à
faible renouvellement (lacs, étangs) ou des zones marécageuses
dans les régions à climat rigoureux. La végétation
est composée de plantes très adaptées à
une croissance dans un milieu en permanence froid et humide. Les plus
caractéristiques sont des sphaignes et des mousses dont les tissus
se gorgent d'eau. Quelques arbres peu exigeants arrivent également
à s'y installer et les tourbières jurassiennes se remarquent
dans le paysage par la présence de bosquets de pins et de bouleaux. Les débris des végétaux morts s'accumulent sur place et se transforment en un humus très noir : la tourbe. Cette "roche" issue de débris organiques est un médiocre combustible, à très faible pouvoir calorifique. A certaines époques, en particulier au XIXe et XXe siècle, les tourbières jurassiennes ont été exploitées pour les besoin des populations locales. La plupart des tourbières d'Europe se sont formées il y a une dizaine de milliers d'années, après la dernière période glaciaire et sous des climats encore très froids et humides. Avec le réchauffement post-glaciaire, elles n'ont pu se maintenir que dans de petits secteurs où les conditions climatiques et hydrologiques ont empêché l'installation de la forêt : dolines, fond de combes marneuses, bord de lacs, zones marécageuses Conservées dans des refuges écologiques, les tourbières sont donc de véritables reliques de la fin de la période glaciaire. Inadaptées aux conditions climatiques actuelles, elles sont très fragiles et leur existence est menacée par toutes sortes de dégradations (exploitation de la tourbe, drainage) et par la pollution de l'eau. Or elles abritent de nombreuses espèces animales et surtout végétales aujourd'hui très rares dans notre région (linaigrette, droséra ). A ce titre, et comme témoignage de l'histoire récente du climat, elles méritent d'être préservées de toute agression. |
Les dépôts morainiques sont en général constitués de débris de toutes tailles. Des blocs parfois énormes, des cailloutis et des sables sont mélangés à un matrice de matériaux fins, argileux et limoneux. Ils forment des placages sur les roches sédimentaires et leur épaisseur peut varier de quelques décimètres à quelques dizaines de mètres. |